Les groupements d'achats commun, une démarche
Les groupements d'achats commun, une démarche d'engagement
Selon une étude des Nations-Unies datée du 30 mars 2005, « L’activité humaine exerce une telle pression sur les fonctions naturelles de la planète que la capacité des écosystèmes à répondre aux demande des générations futures ne peut plus être considérée comme acquise ». Face à cette situation des outils doivent être mis en place pour assurer la réorientation des modes de fonctionnement de nos sociétés. La reconversion de nos modèles agricoles en est un. Elle est nécessaire pour préserver à la fois les sols, la biodiversité et les réserves d’eau potable.
Lorsque pour la première fois les écueils du modèle de développement
de l’industrie agro-alimentaire se sont manifestés de façon dramatique,
notamment à l’occasion de la crise de la vache folle, des individus ont
réagi. Ce sont d’une part des producteurs qui ont choisi de mettre en
place des modèles alternatifs de production, quitte à devoir affronter
des difficultés financières au quotidien.
Ce sont aussi des
citoyens-consommateurs qui ont pris le parti de s’organiser
individuellement ou collectivement pour soutenir ces petits
agriculteurs paysans et promouvoir des modèles alternatifs de
consommation et de production.
Une large mouvance
C’est dans les années 60 que naissent, au
Japon, les premiers clubs Seikatsu qui mettent en pratique la
philosophie Teikei. Le mot Teikei signifie « partenariat ».
L’Association Japonaise pour l’Agriculture Biologique (JOAA) est fondée
en 1970 avec des consommateurs, des fermiers, des étudiants, des
fonctionnaires et des ouvriers des coopératives pour promouvoir ce
nouveau système. Les relations entre consommateurs et producteurs sont
directes : le fermier et ses partenaires discutent et s’accordent sur
un contrat. Il n’y a pas d’intermédiaires ni même d’organisme de
contrôle coûteux.
Dans les années 70, des expériences similaires
sont lancées en Suisse et en Allemagne. En 1986, les deux premières
fermes de type CSA (Community Supported Agriculture) sont créées aux
Etats-Unis. Le mouvement se répand rapidement dans tout le pays, au
Canada et en Europe : premières Voedselteams flamandes en 1996,
premières AMAP (Aide au Maintien d’une Agriculture Paysanne) françaises
en 2001, etc…
En Belgique, la ferme Arc-en-ciel et les Groupements d’Achats Commun (GAC) : la mise en place d’une alternative citoyenne
Les Groupements d’Achats Communs : pour une consommation responsable
Les
groupements d’achats communs (GAC) sont des groupements de personnes
s’organisant de manière informelle afin de s’approvisionner en produits
frais et biologiques, sans passer par les circuits de la grande
distribution. Il existe des dizaines de GAC en Belgique.
La
démarche d’engagement des personnes participant aux GAC liés a la ferme
Arc-en-ciel varie. Certaine personne y ont recours car ils souhaitent
consommer des produits biologiques à moindres coûts. D’autres y
participent pour l’aspect convivial ou par facilité. Mais la plupart du
temps les personnes qui y participent souhaitent promouvoir un modèle
alternatif de consommation et de production. Ce modèle repose notamment
sur la consommation des produits du terroir et de saisons. Il implique
également une réappropriation des savoirs culinaires spécifiques à nos
régions.
La ferme arc-en-ciel : de la recherche pour une permaculture viable
Depuis
dix-huit ans les habitants de la ferme Arc-en-ciel mènent des
recherches sur le terrain pour aboutir au commencement d’une
permaculture viable. La permaculture est un mode d’agriculture intégré
qui repose sur les cycles naturels des éléments. Cela implique de
réduire au maximum le recours à des produits chimiques, à des
techniques non-naturelles et aux énergies non-renouvelables. A la ferme
arc-en-ciel cela se concrétise par : la couverture du sol avec des
déchets de bois (copeaux, sciure, broyât…), l’utilisation d’engrais
verts et autres plantes couvrantes (consoude notamment), la
diversification des cultures, l’installation de serres-tunnels
non-chauffées pour le maraîchage diversifié et la mise en place d’un
système d’irrigation à faible utilisation. Notons également
l’introduction de canards pour lutter contre les limaces et autres
parasites ainsi que de cochons pour un labour naturel des sols.
Les
habitants de la ferme Arc-en-ciel ont mis en place un modèle écologique
cohérant que l’on retrouve jusque dans leurs habitations. Des logements
écologiques ont été réalisés avec des matériaux sains, des capteurs
solaires pour l’eau chaude, une chaudière à bois à haute température,
la récupération des eaux de pluie, un système de lagunage pour
l’épuration des eaux usées, etc…
Contacts :
Ferme Arc-en-ciel : 084 38 96 67
Groupement d'achat Commun : gacbruxelles@no-log.org